Carmilla se bladait dans un endroit qui lui allait très bien. Sombre, associable et sinistre. La jeune femme allait entre les arbres, comme une ombre de la nuit, de quoi effrayer les âmes sensibles. Le coeur enfermé dans la rage et la mélancolie d'une vie raté et qui jamais ne pourra se ratrapper. Elle ferma les yeux, ses longs cheveux volèrent au vent de minuit. La lune se reflétait sur son visage maudit, machiavélique mais pourtant si calme. On aurait dit un ange déchu se promenant dans un cimetière. Elle efleurait de sa main gantée de noir l'écorce des arbres, rugeuse, sa robe de nuit, noire, frôlait les feuilles jaunies de l'automne, ses cheuveux formaient une auréloes diaboliques autour d'elle -meme. Elle pencha la tête sur le côté et chantonna un air, à la fois doux et assassin. Il emplissait l'air de la glaciale nuit et la rendait encore plus froide. La jeune femme semblait faire partie du décor, comme si elle avait toujours était là, comme si elle le serait toujours. Elle semblait marcher vers un but précis, unique, inaccessible. En la regardant, on aurait envie de s'enfuir loin de cette apparition qui semblait naturelle mais imaginaire. La lune fit prendre une tournure plus sombre à ses yeux verts, elle eu un sourire et continua à chantonner.