Le pensionnat Heïki
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Le pensionnat Heïki

Un pensionnat comme les autres. Et pourtant... Il est ouvert à tous mais attention, on peut parfois se brûler quand on est trop près du feu...
 
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 Par une nuit étoilée...

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Shinzo Makamaki
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Shinzo Makamaki


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MessageSujet: Par une nuit étoilée...   Par une nuit étoilée... EmptyJeu 14 Sep - 21:02

Il faisait nuit depuis peu, mais il était encore tôt. L'hiver était là, et c'était visible. Le ciel était sombre, pour contraster avec la somptueuse clarté de la neige sur le sol. Les étoiles apparaissaient déjà, et parsemaient cet immense espace qui leur était attribué. Un léger vent frais parcourait les arbres, semblant chanter une douce mélodie, alors que le décor était blanc et noir.
Le chemin était dégagé, et il y avait des traces de pas dans la neige. Sûrement des gamins, qui avaient joué un peu plus tôt dans la journée. C'était normal. Après tout, on était pas loin des fêtes, et tout le monde vivait dans un esprit joyeux. Tout le monde sauf lui...

Shinzo était debout, à regarder ces traces. Enveloppé dans son manteau de fourure douce, il ne cessait de penser à elle. Même ces traces le lui rappelaient... Certaines étaient comme celles d'Emy...
Emy...
Ce jour-là, elle n'avait pas compris, et lui ne savait pas comment le lui dire. Il se disait que, peut-être, elle ne l'aimait pas assez, ou alors cet amour n'était pas le même que celui qu'il avait pour elle. C'était un coup de foudre évident, il ne doutait pas de cela, mais cela faisait à présent un peu plus d'un mois qu'il ne la voyait plus. Il l'évitait presque, de peur de subir une douleur aussi profonde que ce jour-là... Elle avait accepté de le partager à une autre, alors qu'il voulait une réaction de sa part. Il avait été sincère, et il aurait voulu qu'elle le soit aussi. Il voulait qu'elle l'aime, qu'elle le lui montre, et que finalement elle lui donne sa confiance, son amour, son amitié. Mais comment lui faire confiance si elle ne lui fixait pas de limites? Si elle s'en fixait trop? Emy ne s'aimait pas, se trouvait inutile et trop suffisante. Et en ne s'aimant pas elle était incapable de l'aimer. Ce qu'il avait tenté de lui dire. Que son coeur, qui lui était promis, avait besoin de savoir qu'elle l'aimait. La pluie avait caché ses larmes ce jour-là, mais autre chose. Ils étaient blottis, il sentait la jeune femme contre lui, et des larmes de joie, à ce moment-là, avaient été dissimulées sous des gouttes d'eau. C'était le plus beau moment de sa vie. Pas de sexe, pas de blabla, juste l'amour et cette douce étreinte. Il la tenait dans ses bras, fermement, ne voulant la laisser partir. Et Shinzo commençait à comprendre ceux qui se disaient dépendants.
Il l'était lui-même, d'ailleurs. Car même s'il était au bout du monde, même s'il était entouré de femmes, son esprit à présent ne cherchait que le coeur d'Emeline. Et si sa lumière l'avait guidé, aujoud'hui il l'avait perdue. Puisqu'il l'avait vue au bras d'un autre, ce qui l'avait blessé dans son coeur, et sur son corps.
Ne pouvant supporter la vue qui s'offrait à lui, Shinzo se retourna et disparut de la pièce. Sa chambre était son seul refuge, seulement ce jour-là, comme les autres jours, il s'enferma. Sauf qu'il ne savait pas que la blessure de son coeur serait accompagnée d'une séquelle physique. Posé sur le balcon, il reçut sur son épaule droite l'équivalent d'un javelot qui s'enfonça sur une vingtaine de centimètres, avant de ressortir sous son bras, en lui brisant la clavicule et des côtes...
M'enfin, ces souvenirs le hantaient, mais plus important, elle lui manquait. Horriblement. Cela faisait un mois. Un long mois. Et il s'était senti mourir des milliers de fois, chaque seconde étant aussi longue que des heures à ses yeux. Et il avait cet air qui lui revenait, lorsqu'il pensait à elle


"I'm here without you baby, but you're still on my lonely mind,
I think about you baby, and I dream about you all the time,
I'm here wihtout baby, but you're still with me in my dreams,
And tonight girl, it's only you and me..."


Cet amour... Cet amour était un amour si étrange. Il se sentait fort, capable de franchir n'importe quel obstacle, mais à présent il n'était plus rien. Il n'existait plus sans elle. Et autant dire que c'était un doux euphémisme. Puisque pour la protéger, il l'avait fui, et avait fait disparaître son sourire innocent. Celui qu'il avait en la regardant, en l'admirant. Finalement, il avait tout simplement dit adieu à l'amour, sachant qu'il ne pourrait plus retrouver le coeur de la jeune femme. Enfin, cette fois, il sourit, laissant perler une larme sur son visage.
A présent assis sur un banc, encore légèrement blanc, Shin semblait ne plus vouloir avancer. Cet endroit était si paisible. Parfait pour passer les fêtes loin de tout. Loin d'elle, et de la souffrance de la voir continuellement au bras d'un autre. De ne plus être cet autre, assez fier d'être en compagnie de cette si charmante déesse. Car elle était sa déesse. Et si aux yeux des autres elle semblait chétive, menue, et tout le tralala, à ses yeux elle était la plus belle création de Dieu.
L'Amour était devenu sa religion, la peine son prophète, la souffrance son pain quotidien et les larmes son vin. Et cet endroit était son lieu de pèlerinage. Ce même endroit, où ils étaient allongés sous une douce pluie, légèrement froide. Etait-ce volontaire? Voulait-il exorciser sa peine? Ou venait-il dans l'espoir de la revoir au moins une fois? Mais... Même s'il la voyait, elle ne s'intéresserait plus à lui. Trop fière pour le regarder, trop immunisée pour succomber à nouveau. Alors il ne savait plus. Et ne voulait plus savoir... Emy...


"Emy, c'est tellement dur... Tu me manques... Et... Je t'aime..."

De douloureux mots, accompagnés d'un triste sourire, d'une larme et d'une voix éteinte. Comme si c'était un adieu. Ca l'était peut-être. Ou du moins, c'était tout aussi déchirant. Oui, c'est ça... L'adieu à Emeline Suou, qui avait gouverné son coeur, et précipité à sa perte... Emeline, déesse parmi les Hommes... Emy...
Approches-tu? Quels sont ces bruits...? Des bruits de pas se faisaient entendre. La neige craquait légèrement sous les bottes, et il sentait une présence non loin de là... Emy...
Est-ce... Toi...?
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Emeline Suou
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MessageSujet: Re: Par une nuit étoilée...   Par une nuit étoilée... EmptyDim 17 Sep - 0:31

La nuit était levée depuis peu et pourtant il n’était pas si tard que ça à sa montre. A moins que celle-ci ne soit pas à l’heure. Emy avait perdu toute notion du temps, alors nuit ou pas, peu lui importait. Elle était perdue dans son petit monde et rien ne pouvait l’en faire sortir. Sauf peut être quelqu’un mais il était certain qu’elle ne réagirait pas comme ça. Enfin bon n’y pensons pas… C’était plus facile à dire qu’à faire. Il hantait chacune de ses longues secondes…
La neige si blanche, si pure semblait devenir un peu plus hostile sous cette nuit noire qui commençait à laisser apparaître les étoiles encore timides. Un léger vent frais fit virevoltait les cheveux d’Emy. Elle profita de ce petit moment.
Emeline ne marchait pas sur le chemin. Elle préférait marcher ailleurs. Entendre la neige craquait sous ses pieds, c’était plaisant, même si rien ne le sortait de ses pensées. Pas même les lettres de ses ami(e)s pour les fêtes. Elle n’en avait pas la tête de toute façon. A quoi ça pouvait bien servir ces fêtes. Ce n’était que commercial… Enfin c’était ce qu’elle pensait à cet instant.

Emy s’était stoppé, cette neige si parfaite l’énervait. Pourquoi elle, elle était détruite et cette neige sans aucune trace parfaite sans la moindre douleur ? Pourquoi était-elle là, seule à pleurer et souffrir autant ce soir. Et même chaque soir depuis cette rencontre.
C’était bien trop dur et pourtant elle voulait garder ça pour elle. Ainsi personne pour la prendre en pitié.
Mais ce soir là, c’était… Tellement différent… Pourquoi n’avait-elle pas compris plus tôt ?? C’était une bonne question qu’elle se posait tous les soirs, tout le temps. La seule réponse qu’elle s’autorisait été celle d’être bien trop stupide. Il lui fallait tout le temps qu’elle soit lente. Elle ne comprenait pas les choses directement et ça la peinait. Tout comme Shinzo, pensait-elle. Ne la voyant réagir, il a du supposer des choses qui étaient certainement fausses. Mais même aujourd’hui Emy n’aurait pas eu les mots pour démontrer que ceci était totalement faux. Elle serait sans mot, toujours aussi désemparée face à lui. Que pouvait-elle lui dire ? Il était certain qu’il ne la croirait pas même avec toute la sincérité du monde ça ne marcherait certainement pas. De plus elle avait accepté de le laisser avec quelqu’un d’autre. Une fille normale n’aurait pas permit cela et elle oui. Du point de vue de Shinzo quelque chose clochait. Elle le laisser libre, sans aucune limites… C’était bien étrange. Elle semblait vouloir être la seule à ce fixé des limites. Mais pour quelle raison ?? A cela elle-même n’avait aucune réponse. Elle voulait juste ne pas déranger sa vie. Déjà qu’elle l’avait chamboulé elle n’allait pas faire plus. Elle s’était enfermée dans une cage pour que lui, puisse voler encore de ses ailes blanches. Et cela devait être dur pour quelqu’un de voir sa moitié enfermait pour des choses si futiles. Et puis voir quelqu’un se critiquer à longueur de journée n’était pas non plus très plaisant.
Après de longs efforts, elle avait appris à s’accepter. Si quelqu’un come Shinzo pouvait l’apprécier ne serait-ce qu’un peu c’était qu’elle devait avoir de bons côté. Et c’était dans les bras de Shinzo qu’elle avait remarqué cela. C’était grâce à cela que maintenant elle se sentait mieux mais il n’était plus là pour le voir. Depuis un mois elle n’avait pas beaucoup eu l’occasion de le voir et surtout de lui parlait et c’était dérangeant. Elle avait des choses très importantes à lui dire. Mais depuis un mois elle n’arrivait pas à le voir, ni à lui dire. La fuyait-il ?? Possible. Elle n’en savait rien et c’était bien dommage. Ainsi elle aurait pu se trouver une raison pour l’oublier, mais plus elle essayer, plus son image revenait. Elle pensait qu’elle allait devenir dingue mais elle l’était déjà et pas qu’un peu. Son esprit qu’elle pensait contrôler lui échapper totalement maintenant. Et il était devenu vide de toute volonté si Shinzo n’était pas là.
Emy était effroyable triste et elle n’en montrait rien, il y a juste dans ces moments de solitude qu’elle se laisser aller. Les larmes amères et douloureuses sortaient de ses yeux, finement, suivant un rythme régulier. Brûlant sur leurs passages la peau d’Emy. Elle était une personne, le jour, souriante et menteuse pour ne pas montrer sa faiblesse aux autres. Elle était le soir une jeune fille triste qui pleurait un amour perdue et qui ne sera certainement jamais retrouvé.
D’un pas triste et lent, elle reprit sa marche. Quelques larmes continuaient leurs chemins. Elle n’avait fait que l’entrapercevoir durant un mois et encore. Elle ne l’avait même pas vu, mais son esprit voyait les choses différemment. Il lui faisait croire des choses totalement fausses, naissant d’un espoir vain. Et les seuls mots qui venaient à l’esprit d’Emy pour cette situation étaient juste simples mais vrais.


« Quand, loin de toi ;
Dans les profondeurs abyssales ;
Je pense à toi ;
Chaque fois, j’ai mal… »

Les pas d’Emy l’avaient guidé quelque part. Là où elle-même ne savait pas trop mais il lui semblait bien reconnaître quelque chose. Mais quoi exactement, elle ne savait plus. Son esprit avait fait abstraction de certaine chose depuis un certain temps. Mais elle se souvenait parfaitement de ce qu’il s’était passé dans ce parc il y a un mois. Comment oublier ce jour, c’était quasiment impossible. Elle était en tenue assez légère la dernière fois et aujourd’hui elle portait des bottes, assez simple, mais c’était de condition. Mais à part des bottes elle porte une robe blanche ni trop longue, ni trop courte avec des dentelles noires. Et par-dessus, juste un une veste en jean. De quoi sortir quoi.
Elle avança encore un peu et vit… Shinzo sur un banc. Elle se frotta les yeux et les rouvrit. Il est bien là. Ce n’était un effet de son imagination. Elle sécha ses larmes.
Elle marcha et arriva derrière lui. Elle passa ses bras autour de son coup sans pour autant s’appuyer sur ses épaules.


_Bonsoir petit ange…

Elle ne murmura que ces mots à son oreille. Juste ces quelques mots alors qu’elle voulait lui dire des phrases… Elle n’arrivait pas à lui parler, enfin pas pour le moment. Elle venait de le retrouver après un mois. Elle voulait juste profiter des ces magnifiques moments.
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Shinzo Makamaki
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Shinzo Makamaki


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MessageSujet: Re: Par une nuit étoilée...   Par une nuit étoilée... EmptySam 23 Sep - 16:15

Etait-ce vraiment réel? Etait-ce elle? Cette sensation, cette chaleur... Ses bras, c'étaient bien les siens. Enfin, il pensait. Puisqu'en un mois il avait perdu tous ses repères, tout son environnement.
Entièrement étranger à ce monde qui balançait dans des spirales, tantôt positives, tantôt mauvaises, et qui duraient des millénaires à ses yeux, il semblait espérer ne plus être que l'ombre de lui-même. Comme si, tout au long de sa vie, son chemin l'avait mené à l'écart du monde.
Il fallait bien avouer que ce n'était pas commun, au départ, un jeune homme qui avait une relation avec sa belle tante. Puis avec deux filles. Puis qui avait tué un homme. Involontairement, peut-être, mais c'était fait. Et puis, en arrivant ici, où il pensait pouvoir s'amuser, il avait perdu le nord. Ce qu'il avait de plus précieux : Son coeur. Oui, elle l'avait volé...
Son regard était vide, ses yeux mi-clos. Il se sentait comme apaisé. Soulagé de toute cette peine, de toutes ces larmes coulées, de tous ces sourires meurtriers. En fait, depuis ce fameux jour, il avait peu à peu perdu espoir, vie et raison d'être. Enfin, il pensait que sa raison d'être s'était envolée. Que Miss Suou avait finalement oublié ce coup de foudre aussi rapidement qu'il était arrivé. Que, pour elle, il n'était qu'une page, écrite à moitié. Et son coeur le faisait souffrir, à chaque fois qu'il pensait cela. A tel point qu'un jour il avait fermé les yeux sur tout espoir, même si c'était encore tôt.
Alors il ne disait plus rien. Les personnes qu'il connaissait ne le reconnaissaient plus. Il était une coquille vide. Une enveloppe dénuée de toute âme. Un vulgaire pantin...
Non, il ne devait plus jamais dire cela.

Fermant les yeux, et retrouvant un sourire, plus triste que quoi que ce soit d'autre, il soupira un bref instant, alors que la jeune femme était près de lui. Pour lui, c'était encore son imagination qui lui jouait des tours. Comme toujours.
Alors il ouvrit la bouche, laissant siffler sa douce voix, presque détruite par un long silence


"Par une douce nuit étoilée,
J'ai appris à aimer,
Et dans cette douce intimité,
J'ai voulu te retrouver...

Dans ce monde de terreur et de haine,
J'ai su voir que la vie était vaine.
Mais au milieu de ces corps décharnés,
Tu m'es apparue comme un être sacré...
...
Par une douce nuit étoilée,
J'ai continué de t'aimer,
Car malgré mes obscures pensées,
Je n'ai pas réussi à t'oublier..."


Puis il entendit les quelques mots d'Emy. Il n'y avait plus aucun doute, c'était elle. Et il ne pouvait plus hésiter, cette fois...
Lorsque les bras de la jeune femme l'entourèrent, il fut parcouru par un doux frisson. Cette saveur, qu'il avait longtemps attendu, était presque comme un trésor pour lui. Non, c'était un trésor. Le frisson amoureux, cette douce perle ruisselant sur des joues innocentes, faisant d'une femme la plus belle chose qui soit. Cet être, pour lequel on sacrifierait tout. On irait jusqu'au bout du monde, rien que pour voir une pluie humaine aussi belle. Et il l'avait atteint. Ce frisson amoureux. Ce bonheur, qui succédait à un malheur tout aussi grand. Cette violente passion qui lui avait déchiré le coeur, et redonné une âme. Cet instant de pur bonheur. Emy...
Une larme coulait doucement sur sa joue pâle, blanchie par le froid, préservée par la vie et glacée par sa souffrance. Cette larme n'était pas le reflet de tristesse. Pas le reflet d'une souffrance. Seulement d'un bonheur sans précédent. On pouvait dire qu'ils s'étaient trouvés dans le coup de foudre, et là elle lui prouvait, par cette attention, que ses sentiments étaient toujours présents. Dans quelle mesure, il ne le savait pas, mais à l'évidence s'en fichait. Il avait retrouvé Emy. Ou plutôt, elle était arrivée à cet endroit de son coeur où il s'était perdu. Assis sur le bord du chemin, tête baissée. Et elle semblait vouloir l'aider à se relever...
Il posa ses mains sur les bras d'Emeline, laissant ainsi perler ses larmes sans honte. Il était heureux. Son coeur battait à tout rompre. Il sentait ses mains trembler, il savait qu'il était en train de sangloter, que ses larmes déferlaient sur son visage. mais peu importait pour lui. Emy était la, derrière lui. Il sentait son souffle sur sa peau alerte, et voyait ses mains si douces. Il les prit alors, et après les avoir tenu un instant, les reposa. Cette étreinte était plus belle que toutes les expériences sexuelles du monde. Son sourire revenait, de plus en plus sincère, alors que sa belle amie était toujours derrière lui. Enlacée...

Un long silence régna pendant plusieurs minutes. POurquoi? Parce que rien ne servait de parler. A ses yeux, la plus belle chose qui soit était là, contre lui. Et aucun mot n'aurait pu décrire la force de ses sentiments. De ses pensées, et de sa joie. Il ne s'empêcha pas de parler, mais aucun son ne sortait de sa bouche. Comme si, instinctivement, il s'était arrêté de parler. Mais, que pouvait-il vouloir dire, pour essayer de rompre ce silence qui, étonnament, était d'une douceur parfaite. Il cherchait peut-être à lui dire combien il l'aimait. Combien son coeur, non, lui, avait besoin d'elle. Qu'il n'était plus rien si elle n'était plus la. Et que, finalement, la plus belle chose qu'il pouvait lui dire était un Je t'aime. Venant de son coeur. Du plus profond des plaines verdoyantes de son être. Il l'aimait à en mourir, et son statut de zombie l'avait bien prouvé...
Finalement, après quelques longues minutes, qui lui parurent tellement courtes, tant cet instant était merveilleux et bon, il ouvrit la bouche doucement, toujours avec cette voix quelque peu éteinte, pour laisser filer quelques mots


"Bonsoir, douce étoile..."

Son sourire se révéla enfin comme à l'époque, plus beau que jamais. Il était enfin prêt. Et sans même la regarder, il put la voir, et regarder au fond de ses yeux. Ce moment magique durerait sûrement... Il le voulait. Et il le ferait durer éternellement s'il le pouvait. Pour ne plus jamais la perdre.
Plus jamais...
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Emeline Suou
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Emeline Suou


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MessageSujet: Re: Par une nuit étoilée...   Par une nuit étoilée... EmptyMer 27 Déc - 0:11

Entre le réel et le rêve le pas n’était pas bien grand et dans cet état dans lequel était Shinzo et Emy la différence n’existait même pas. Emy, elle-même ne savait pas si elle dormait ou si elle était éveillée. Durant ce long mois, tout avait changé.
Jusqu’à même son environnement, elle avait de plus en plus de mal à réagir lorsqu’on lui parlait. Elle ne reconnaissait plus ses affaires, ni même sa chambre ou sa vie. Lorsqu’elle tentait de penser, le monde lui-même s’écroulait à ses pieds et devenir noir. C’était comme si, elle s’éloignait elle-même du monde des vivants.
A bien y réfléchir, elle était étrange. Pour la première fois, dans sa petite vie, Emy semblait bizarre. Elle passait d’un extrême à l’autre comme on passerait d’une plage à l’autre sur un CD. Elle passait du rire aux larmes, d’une envie à une autre, du sérieux à la folie et du cœur à l’esprit. Elle s’était perdue au fin fond d’elle-même et de ses habitudes abracadabrantes. Oui, elle n’aurait pas du faire ça.
Son cœur était plein et vide à la fois. Elle se sentait pourtant calme, apaisé. Calme parce qu’elle savait très bien que rien ne serait pire que sa peine et que ses larmes seraient toujours aussi douloureuse. Apaisé parce que rien ne prendrait sa place même si pour lui elle n’était peut être plus rien. Qu’elle n’avait peut être juste fait parti que de son paysage pour quelques instants, quelques minuscules minutes gravées à jamais. Mais à cette pensée de ces quelques minutes son cœur se serrait comme enchainait à une réalité bien trop dure. Bien trop dure pour qu’elle puisse se dire que c’était faux…
Ainsi, elle se perdait en elle-même, dans ces phrases bien trop longues pour être comprises. Les personnes qui l’entouraient en venaient à se demander si elle n’était pas folle. Elle l’était folle, folle de lui. Elle n’était alors que la moitié d’elle-même.
Une moitié encore bien vide.

Regardant autour d’elle, elle poussa un léger soupir comme pour montrer que tous les souvenirs qu’elle possédait ici étaient encore pesant. Pourtant, parfois, ils la faisaient sourire. C’était tellement de bon souvenir. Peut être du à son imagination débordante.

Puis, comme pour répondre au poème de Shinzo, d’une douce voix et parla pour que lui seul puisse entendre :


« J'aimerai tant te revoir,
Je désir que tu sois près de moi.
Je sais que tu es mon seul espoir.
Je ne peu imaginer ma vie sans toi.

Dans la nuit le soir,
J'observe les étoiles en pensant à toi.
J'ai envie de te voir,
Ne pouvant pas vivre sans toi.

J'ai envie de t'avoir,
J'aime tant de chose en toi.
Si je pouvais te revoir, rien qu'un soir,
Mes yeux rayonneraient de joies.

Face à ce grand miroir,
Je regarde autour de moi.
J'aimerai bien te voir
Là allongé près de moi.

Je garde toujours cet espoir,
De te resserrer contre moi,
Mais j'évite de vraiment y croire,
Car je n'ai plus de vie sans toi. »

Emy ne s’attendait pas à être si entreprenante mais cela faisait si longtemps que c’était une impulsion soudaine. Et même si c’était son impulsion elle en frissonnait. Ce léger contact avec ce jeune homme était tellement attendu qu’il semblait être né d’un rêve. Ceci faisait de Shinzo une sorte de chevalier, un prince charmant peut être. Ce jeune homme pour qui elle ferait n’importe quoi même ce qu’elle ne voulait pas faire quelques semaines auparavant. Avec qui elle irait n’importe où juste pour ne plus le quitter et ne plus connaître cette douleur qu’est la séparation. Cette violente impression qui l’avait brisé et reconstruit en même temps. Tout ceci pour un bonheur immense, celui d’être avec Shinzo.
D’un léger mouvement Emy sécha la larme de Shinzo. Elle était chaude alors que sa joue était froide et pourtant cette larme ne semblait pas si triste que ça. Elle semblait au contraire né d’une joie immense, d’un grand bonheur qui avait du attendre un certain temps avant d’apparaître. Et ce bonheur était bien évidemment partagé même si elle ne pleurait pas. Emy, qui s’était perdue dans le parc, était maintenant heureuse parce qu’en se perdant elle s’était retrouvé et avait retrouvée toutes ses raisons de vivre et son Shinzo heureux. Elle voulait maintenant l’aider à venir avec elle.
Les douces mains de Shinzo se posant sur ses bras, Emy se sentait liberté de sa peine. Emeline avait remarqué les larmes de Shinzo, elle ne savait pas pourquoi mais elle ne s’en inquiétait pas. Si elles étaient présentes c’est qu’elles devaient coulées. Emy resserra un peu son étreinte autour de Shinzo comme pour le montrer qu’elle serrait toujours là. Elle sentit Shinzo lui prendre les mains durant un léger instant. Lorsqu’il lâcha ses mains, Emy sourit. Cela fait longtemps qu’elle ne s’était senti aussi heureuse. Ce léger contact la comblait plus que n’importe quoi.

Le silence qui régnait n’était pas pesant même s’il dura plusieurs minutes. Aucun des deux ne semblait vouloir dire un mot. Et puis, c’était inutile les mots ici ne servait à rien. Rien, aucun mot n’aurait pu décrire tous les sentiments éprouvé par Emy. De plus aucun son n’arrivait à sortir de sa bouche comme bloquait par un trop plein de sentiment. Comme arrêté par son cœur de peur de briser cet instant magique. Ce silence laissait planer une atmosphère féérique. Et cette atmosphère semblait remplie d’amour réciproque qui demander de plus en plus la présence de l’autre pour ne pas tomber dans la tristesse. Elle l’aimait mais elle ne dit rien pour l’instant, chaque chose en son temps.
Emy entendit enfin la voix de Shinzo s’adressant à elle.


_Tes larmes laissent des traces…

Elle passait ses mains sur les joues de Shinzo pour les effacer. Elle les retira doucement et avança de quelques centimètres. D’un seul mouvement, elle posa ses lèvres sur celle de Shinzo. Instant magique qu’elle voudrait éternel.
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