Arrivée

(Bon, si j'ai bien compris je peut poster avant d'être validée, sinon, j'effacerai le message)

Carmilla poussa la porte simple du pensionnat et posa ses deux valises, une petite et une autre qui paraissait bien lourde pour sa frêle silhouette. Elle tourna la tête dans tout les sens afin de voir où elle était même si elle le savait très bien. Finalement elle s'appercut qu'elle avait mal et posa ses valises à terre, tout en restant debout, droite, son regard flottant autour d'elle avec une logique très compliquée à comprendre; Elle secoua la tête en envoyant ses cheveux dans tout les sens avant de les discipliner et de s'asseoir sur sa grosse valise. Elle soupira longuement, ne sachan ce qu'elle attendait, elle se leva et se rassit, elle attendait quelqu'un qui pourrait l'accueillir....

*Si à dix, il n'y a personne...Ô, mais, tu as finis avec ces enfantillages ?*

En colère contre elle-même elle se tapa la tête sur la paume avant de soupirer et de revenir à sa pose initiale, passive, cela ne servait à rien de se faire mal, cela ne la délivrerai pas de ses tourments...Elle attendit donc, patiente et passive, les yeux dans le vague....

Kevin, armé de ses bagages (un grosse valise qu'il trainait derrière lui), était épuisé par le long voyage qu'il avait fait.
Sa coiffure, d'ordinaire très diciplinée, était légèrement désordonnée et crasseuse.
Il poussa la porte qui lui semblait très lourde et pénétra dans le hall.

A son entrée, il fit face à une fraîcheur bienvenue. Dehors, la température était très élevée, pour lui du moins.
Il remarqua directement une jeune fille assise sur sa valise puis posa sa valise pour contempler le hall qui lui semblait modeste.
Il fit un signe de la tête vers la jeune fille en signe de bonjour.
Sa timidité était toujours très marquée et, bien qu'il maîtrise la langue française et anglaise, il avait toujours peur de parler dans un autre langage que le russe.

Après quelques minutes passées à examiner le hall, Kevin alla s'asseoir sur les marche d'un escalier, attendant également quelqu'un pour s'occuper de lui.
*C'est fou la chaleur qu'il peut faire dans cette région. Espérons que je supporte mieux que lors de ma visite en Sibérie... bref, y a-t-il quelqu'un dans ce pensionnat pour s'occuper de moi... ou plutôt de nous ?*

Il jeta un regard vers la fille qu'il avait croisée en premier et remarqua tout de suite qu'elle n'était pas tout à fait normale. Quelques doigts lui manquaient et une cicatrice ornait son visage.
Il hocha de la tête et reporta son regard sur ses chaussures noires cirées.
Décidément, il avait toujours l'air d'un homme d'affaires dans ce costard... il faudrait qu'il remédie à cela.
Malgré ses pensées sur ses habits, il n'arrivait pas à chasser la fille de ses pensées.
*Les tortures qu'on a dû lui infliger... comment est-ce possible de faire tant de mal ? Au moins il y a plus malheureux que moi dans ce monde... est-ce mieux finalement ?*

(Déso pour le retard j'étais en vacances....)

Carmilla ne vit pas le jeune homme qui entra mais l'entendit. Elle resta assise, droite et immobile. Peut-être étais-ce lui qui devait l'accueillir ? Elle fit une petite moue discrète avant de se dire que ce pouvait pas être lui car il avait également une valise et semblait étranger à ce lieu. Lorsqu'il lui fit un signe de tête elle lui fit exactement le même, muette, sombre, associable. Carmilla l'observa du coin de l'oeil, il semblait un peu timide, peut-être assez savant mais timide...Il alla s'asseoir sur les marches de l'escaliers en face d'elle. Elle détourna son regard,elle n'aimait pas qu'on la regardait, car c'était souvent un regard intrigué et presque insupportable que les autres posaient sur ses doigts mutilés et sur sa cicatrice qui lui barrait l'oeil, lui donnant l'air d'une revenante. Elle essaya donc de l'ignorer mais elle sentait bien son regard sur elle. Apparemment, lui aussi semblait souffrir au fond de lui car il ne la regardait pas avec horreur ou pitié ou même moquerie mais...différement. Au moment où elle levait la tête vers lui, il la baissa pour comtempler ses chaussures. Il était plutôt bien habillé, paraîssait avoir chaud et surtout.. à coup sûr, il ne venait pas d'à côté. Elle le regarda à son tour, l'air dur pour masquer tous sese autres sentiments de peur de l'inconnu et autres. Elle demanda alors, comme sur un ccoup de tête alors qu'elle y avait réfléchit plusieurs minutes durant.

"Que faîtes-vous là ?"

Elle se fichait un peu de la réponse, elle voulait seulement voir la réaction du jeune homme, seulement pour voir comment il était psychologiquement et surtout, son regard, cela était important si l'on voulait deviner la personnalité d'une personne. Carmilla resta droite, immobile, silencieuse et digne, attendant de voir sa réaction.

(Je m'excuse aussi pour mon retard plus que... prolongé. Vacances et repos obligent malheureusement. Maintenant je suis prêt à poster ^^)

Kevin, que les paroles de la jeune fille arrachèrent à ses pensées, leva la tête doucement et cerna la source des paroles.
Il n'était arrivé que depuis peu et il avait besoin de se replonger un peu dans cette langue française (ou anglaise, mais la fille semblait s'exprimer en français donc...) puis dit d'un ton qui laissait paraître comme une évidence mais néanmoins très doux:
- A défaut de meilleure réponse, je répondrai simplement que je fais exactement la même chose que vous en ce moment... soit attendre que quelqu'un arrive.

Il sentait quelque chose dans ses paroles qui trahissaient ses années d'éducation aristocratiques. Ces années où il avait apprit à parler dans le vieux Manoir des Kanova que son père refusait obstinemment de rénover... il le trouvait encore "en pleine forme" disait-il.
Il avait apprit à s'exprimer grâcieusement et de manière très polie... un homme à discours qu'il était censé devenir se devait de connaître parfaitement le langage qu'il utiliserait !
En plus de cela, ce dont il n'avait pas conscience, il parlait avec le léger accent russe que ces derniers ne perderont probablement jamais, même avec des dizaines d'années passées cloitrés dans une salle de cours à apprendre une nouvelle langue.

Il se racla presque imperceptiblement la gorge et jetta un regard au niveau des étages suppérieurs. Il hocha la tête et dit, déçu:
- Il me semblait avoir lu quelques livres sur ce pensionnat et tout le monde le disait "convivial". Pourtant, il me semble que la direction est... pitoyable... si mon père venait...

Conscent de ce qu'il était soudain en train de dire, il s'arrèta net.
Il dirigea à nouveau son regard sur la jeune fille qui se tenait non loin de lui et s'excusa:
- Excusez-moi... je dois vous embêter avec ces histoires. J'avais perdu le droit de parler et soudain je me sens libre... sensation agréable mais je me rends compte que je devrais me contenir un peu. Ecouter les histoires d'un garçon ennuyant à souhait n'est pas plaisant.

Il baissa le regard pour le reporter honteusement sur ses chaussures.
La première fois que quelqu'un s'adressait directement à lui et sans l'interrompre par un "T'ais-je donné l'autorisation de parler Kevin ?", il saisissait l'occasion pour saoûler son auditeur... belle perspectives pour lui... il n'irait pas loin s'il se comportait ainsi !

Carmilla sourit, un sourire sadique, étrange et démoniaque, à la réponse du jeune homme, il n'était pas tellement comme elle l'aurait imaginé, une surprise cela ne lui arivait plus dépuis longtemps....

"Cela me suffit totalement...."

Carmilla réfléchit, il avait parlé très..;aristocratiquement, il ne venait pas d'un milieu normal ou alors avait lu beaucoup de livre, il n'était pas comme les autres, un surplus de savoir....cela lui plaisait...Elle eu un autre sourire sadique encoin. Elle leva également la tête quand Kévin disait avaoir lu des livres sur le pensionnat, des livres sur un pensionnat, soit il avait des goûts plutôt sobres, soit il s'ennuyait ferme chez lui.

"Tiens, il existe des livres sur des pensionnats ? Cela doit être passionnant..."

Son ton était ironique, comme elle l'aimait. Quand le jeune homme la regarda elle planta son regard glauque dans ses yeux, elle y rencontra froideur mais aussi, autre chose, elle ne discernait pas trop quoi, elle haussa les épaules et prêta attention à ce qu'il disait.

"Ces histoires, malgré tout, ne m'ennuyent pas, sauf, que sauf votre respect, je ne vous suit plus trop. Perdre le doit de parler est une habitude perdue de nos jours, je vous suit mais, je vous prie, reprenez ce que vous appellez, une histoire de garçon ennuyant car, cette partique ancienne n'est pas ennuyante du tout."

Si il y avait quelqu'un qui la fréquanter depuis au moins trois jours, il l'aurait enregistrée, elle donner un semblant de compliment, c'était comme le déluge ! Elle eu un sourire à cette pensée. Elle regarda un peu le garçon qui semblait s'accabler de honte sur ses chaussures. Elle changea de position sur ses valises elle rangea ses cheveux derrière ses oreilles. Elle posa son menton sur ses mains jointes, comme si elle était prête à l'écouter. Son regard perça alors le décor autour d'eux en attendant patiament.

Kevin sourrit légèrement devant le ton ironique qu'avait adopté la jeune fille et lui répondit:
- Quand on a pas le droit de faire quelque chose de plus interessant, on lit... quel que soit le sujet du livre, qu'il vous interesse ou non, peu importe.

Quand la fille lui posa la question qu'il n'attendait pas vraiment mais continua:
- Mes parents, tous mes frères et soeurs ainsi que moi sommes très riches. Nous vivons à un autre époque si je puis le dire ainsi. A part à certains moments comme par exemple le soir avant de se coucher ou brièvement après les repas, nous, les enfants, n'avons le droit de parler à personne sans l'accord explicite de mon père. C'est très dûr de vivre ainsi.

Il déglutit et poursuivit:
- Quand je repense à la dernière fois que j'ai parlé sans l'accord de mon père, j'en ai des frissons dans le dos. Je l'ai fait une fois et tous les regards étaient sur moi. Puis soudain, mon père s'est levé, son visage était rouge sombre et il m'a envoyé le poignard qu'il gardait toujours sur lui dessus. Je ne l'ai évité que de justesse en tombant de ma chaise. S'en est suivit une période rude et remplie de corvées et de punitions.
- Ensuite, j'ai retenu la lesson et je n'ai plus jamais reparlé sans son accord... et je m'efforce de respecter tous les règlements que je croise, sans quoi j'ai l'impression que mon père serait capable de me retrouver et de me tuer cette fois-ci.

Il s'arrêta et regarda la fille en face de lui, le regard légèrement trouble mais il se força à tenir bon. Quelques secondes passèrent puis il déclara:
- Mais je ne vois pas pourquoi je me plaint de cela... peut-être parce que c'est la chose la plus terrible qui me soit arrivée... mais en vous regardant, je pense que vous avez souffert d'avantage.

Carmilla l'écouta, il avait grandit dans un milieu stric, sévère, il n'était pas habitué à la liberté mais il s'en tirait pas mal, elle fit une moue quand il lui parla du poignard de son père, il y en a vu des pires qu'elle ! Elle secoua la tête et dit alors d'une voix égale.

"Vivre dans un milieu stric vous a forgé mais, je pense que ici, votre père ne vous retrouvera plus. Vous me parlez bien alors que vous n'y avait pas le droit avant, vous prenez goût à ce que les hommes appellent la liberté, votre père devait s'attendre, à ce que dès qu'il aura plus d'autorité sur vous, vous n'obéissez plus à aucune règle, il fait ce qu'il désire, soit mais, dès fois les parents ne sont pas aussi censés que l'ont croit."

Quelques secondes durant elle le dévisagea puis il parla. Il n'était pas comme les autres, toujours à se répendre en gestes et paroles inutiles, en tics nerveux, elle eu un sourire en coin, ce pensionnat lui paraissait déjà étrange si toutes les personnes étaient comme cela.

"Mon passé importe peu, il est normal que vous vous plaingnez de violence parentale si vous n'en n'avez connu d'autre, si vous désirez le savoir, ce que je vécut est un mélange d'horreur et de ténébres, imprécis et affreux en même temps et je n'aime guerre en parler à des personnes au coeur sensibles."

Carmilla avait dit cela d'une voix égale et posée comme si elle lui racontait un cours de Maths où elle s'était affreusement ennuyée.

Kevin secoua brèvement la tête et avoua d'un ton monocorde:
- Mon père ne se contente pas d'être un riche. Il adopte des règles strictes et possède un service d'espionnage. Je suis certain qu'il sait où je suis... mais cela lui est égal. Il n'a jamais pris la peine de simpathiser ! Ma mère était encore plus froide qu'un iceberg et mon père ne parlais jamais sauf quand il devait réprimender.

Kevin écouta attentivement les paroles de la fille et se sentit légerement plus à l'aise grâce aux conseils qu'elle lui donnait.
Puis il finit par dire, quelques secondes après que la fille se ait fini:
- La seule chose qui n'est pas normale, c'est que des personnes soient irrespectueux au point de menacer leurs enfants. J'espère pouvoir aider ces enfants une fois en age de le faire.
- Bien, vu que personne ne descent, je pense que je vais monter trouver une chambre. Vous devriez en faire de même car je doute que quelqu'un nous accueille aujourd'hui et dans ce hall.

Il se leva et épousetta son pentalon, manière qu'il avait gardée sans s'en rendre réellement compte.
Il souleva sa valise et commença à grimper les marches péniblement car la fatigue se faisait fortement ressentir maintenant et son corps ne se gênait pas de le lui rappeller.

Carmilla lui sourit sadiquement. Elle lui dit avec un sourire en coin et une voix douce cachant bien le fiel de son esprit.

"Lui au moins prenait la peine de vous réprimander. Votre mère est froide, elle devait avoir ses raisons mais je ne les justifient pas de vous avoir, élevé un peu strictement (ironique), bref, nous souffrons tous plus ou moins longtemps....."

*Beaux projets, n'empêche, aider les enfants, enfin bref, de lui au moins, les enfants et les parents n'en auront pas peur.......*

"Je pense que vous êtes une personne plutôt bien placée pour ce travail, votre projet est génreux.... Et surtout, c'est une voie que vous pourrez exercer....."

Carmilla se leva aussi et attrapa ses valises, faillit les laisser tomber, elle avait négliger ses doigts. Elle les regarda tristement puis se tourna vers Kevin en hochant la tête et courut dans le couloir pour échapper au regard de Kevin.

Kevin haussa les épaules.
- S'il avait été aussi froid que ma mère, j'aurai été élevé la même chose, à un cheveux près. Ma mère ne m'a jamais aimé, ni moi, ni mes autres frères et soeurs. Tant pis pour elle. Oui, nous souffrons tous mais je crains que nous n'ayions pas tous une raison de souffrir ainsi.
- Oui, généreux mais j'espère qu'il marchera. Mon père ne serait pas vraiment pour et ma mère s'en contreficherait... seul reste un problème: Celui de savoir si ça sera rentable.

Kevin vit la jeune fille avoir "quelques problèmes" et jeta un coup d'oeil vers l'endroit où elle était quelques secondes plus tôt puis la vit courrir.
*Cette jeune fille est autant étrange qu'instructive... qu'est-ce que je fais maintenant ?*
- Oh pis mince !

Il redescendit les marches et se mit à la recherche de la jeune fille.
- Revenez donc ! Sachez que je suis bien mal placé pour proférer une moquerie si cela peut vous soulager. Je ne suis pas de ce genre...

Carmilla s'était si vite enfuie qu'elle n'avait pas entendu ce que Kévin disait en premier. Elle s'était adossée au mur du couloir dans un endroit sombre, là on ne pourrait la voir que si on ne faisait vraiment attention. Elle posa ses valises et enfouie son visage dans les ses mains, elle ne pleura pas, non, cela faisait longtemps qu'elle n'avait plus eu cette délivrance, elle resta ainsi, le coeur sérré à l'extrême et les épaules tremblantes. Soudain, elle entendit la voix du jeune homme qui semblait vouloir la rassurer. Elle se mordit la lèvre, prit son même masque qu'avant et sortit de l'ombre, juste devant Kévin. Là, devant lui, elle retira ses gants, laissant apparaître ses mains mutilées et ses doigts en moins. Elle lui dit alors.

"Ce n'est pas de la moquerie dont j'ai peur. Juste de vos regards, ceux que vous posez tous sur ses mains que les autres ont mutilées, ceux qui n'avaient aucune pitiée pour moi, à cause d'eux, je n'ai plus le droit à la trendresse, nécéssaire aux autres, je n'ai plus droit à être regardée normalement, j'ai juste droit à vos regards, sur mes maldresses, dûes à ces stupides humains...."

Carmilla resta plantée là, montrant toujours ses mains victimes de la sauvagerie humaine, comme le reste de son corps. Son regard se planta dans celui du jeune homme, brûlant comme l'Enfer mais glacé comme les glaces du coeur des humains. Elle resta là, sans une once de sentiments dans le regard ni en elle toute entière, sinon, la haine de ceux qui n'ont pas de pitiée pour elle.

Kevin soupira. Ce ne serait pas facile décidemment de gagner la confiance des gens, surtout s'ils étaient tous les mêmes
Il plongea son regard dans celui de la jeune fille et déclara d'un ton qui ne laissait passer aucun doute:
- Mon regard n'a jamais été ainsi et il ne le sera jamais. C'est vrai, c'est horrible ce qu'on a pû vous faire mais je vais vous dire quelque chose: Fichez-vous de ce regard, vivez avec cette fièreté de ne pas être comme les autres et faites souffrir ceux qui osent vous embêter avec ce genre de regard.
- J'ai lû que ce pensionnat à été construit pour aider les personnes qui ont des problèmes. Toutes les personnes ici ont des problèmes. S'ils se fichent de vous, fichez-vous d'eux et vous serez quitte. Maintenant, laissez tomber l'avis des autres, seul le votre, tant que vous y croyez, vous aidera à surmonter le dégout des autres.

Kevin l'observa encore quelques instants et jugea bon de clore ce chapitre. Il reprit ses valises et retourna à l'escalier pour se rendre dans un couloir où il espérait enfin trouver quelqu'un pour l'accueillir. Faute de quoi, il prendrait une chambre, que ça leur plaise ou non !
Son entretient avec la jeune fille l'avait légèrement chauffé mais il essayerait de décompresser plus tard. Déjà, il sentait une vague de calme l'envahir.

Il s'enfonça dans le couloir et trouva la chambre n°17 ouverte et libre. Il trouvait que 17 était très joli alors il s'y installa confortablement.